Pouvez-vous nous présenter brièvement votre activité, assez pointue ? D’où vous est venue cette idée ? Est-ce Google qui est venu vous chercher ?
Je dirige plusieurs sociétés et je suis rattaché à un groupe d’une centaine de collaborateurs qui s’appelle Inwest au sein duquel plusieurs entreprises travaillent à la digitalisation des réseaux, des groupements et franchises d’entreprise. Google avait identifié notre expertise et notre capacité à pouvoir adresser ce type de marché. Ils nous ont sollicité il y a un peu plus de trois ans maintenant pour que l’on réfléchisse à l’élaboration d’une plateforme qui permettrait de diffuser les campagnes publicitaires de manière beaucoup plus efficace au sein des réseaux, c’est-à-dire de pouvoir proposer, depuis les têtes de réseau, des campagnes publicitaires qui soient personnalisées sur chaque point de vente.
Nous avons donc travaillé avec les équipes de Google pendant 3 mois ; nous avons validé le modèle ; ils nous ont positionné dans leur accélérateur et nous sommes partis sur le développement de la plateforme. Cela fait 2 ans 1/2 maintenant que nous commercialisons la solution.
En quoi consiste exactement ce lien avec Google ?
C’est un partenariat. Ils nous ont surtout accompagné sur les deux premières années techniquement et humainement en nous mettant à disposition les expertises permettant de brancher notre plateforme, très technique, avec leurs tuyaux pour pousser de la donnée et en récupérer. Nous avons donc eu là un avantage extrêmement important. Ils nous ont également appuyé sur la partie marketing au travers d’événements coorganisés, la réalisation d’ateliers et la participation à des salons.
Qui sont vos clients ? Quel type d’entreprises peuvent être intéressées par cette plateforme de marketing digital ?
La plateforme est dédiée à toute enseigne constituée de points de vente physiques. Nous avons donc toutes les typologies de client, une quarantaine d’enseignes aujourd’hui et un peu plus de 7 500 points de vente déployés sur la plateforme. Les plus gros réseaux qui nous accompagnent sont Alain Afflelou, Guy Hoquet, Tryba… Le plus petit réseau est Kid’s Paradis, une société composée de 4 points de vente, et le plus gros est Alain Afflelou avec 700 points de vente. La plateforme est donc parfaitement adaptée à toute typologie de clients.
Que leur proposez-vous concrètement ? Pouvez-vous nous donner un exemple de campagne ?
Nous travaillons historiquement sur tous les leviers que propose Google : ce que l’on appelle les « Google Adwords », c’est-à-dire les résultats publicitaires qui s’affichent dans les résultats de recherche quand on tape un mot-clé. Google détient aussi un réseau qu’on appelle le réseau Display. Nous allons donc pouvoir proposer à l’ensemble des franchisés d’un réseau de communiquer sous forme de bannière. Tout cela reste dans l’univers de Google.
Nous avons également développé la gestion de campagnes publicitaires sur YouTube : ce sont les bannières ou le pré-roll, c’est-à-dire les vidéos qui s’affichent au démarrage des vidéos que vous souhaitez regarder. L’intérêt est que l’on va pouvoir communiquer et pousser de l’information plus locale et donc plus adaptée à la zone de chalandise. Depuis un an et demi, nous avons également développé tout le spectre lié à Facebook, c’est-à-dire les Facebook Ads ; et Instagram par défaut qui appartient également à Facebook.
Nous terminons en ce moment la dernière intégration liée à l’univers de Microsoft (Bing Ads) pour pouvoir proposer un panel extrêmement large de campagnes digitales pour les réseaux.
Le résultat est-il ensuite quantifiable chez le client ?
Tout l’intérêt est de pouvoir mixer la capacité qu’a Internet à pouvoir tracer la performance des campagnes et l’approche locale que l’on déploie sur la plateforme. Chaque franchisé d’un réseau va bénéficier de campagnes qui lui sont propres et qui sont géolocalisées sur sa zone de chalandise. A chaque fois qu’un internaute va cliquer sur cette campagne, nous allons le tracker pour pouvoir remonter les performances : ça va être classiquement le trafic généré vers le site local du point de vente, avec des conversions qui sont liées à des demandes de devis, à des demandes de contact, à des prises de rdvs, à des appels générés (nous avons un système qu’on appelle : call tracking qui va tracker les appels générés). Nous sommes aussi aujourd’hui en capacité de pouvoir remonter le trafic généré en point de vente puisque Google nous fournit ce type de données quand les volumes d’investissement publicitaire sont suffisants.
Peut-on avoir une idée du taux de conversion ?
C’est extrêmement variable selon les réseaux. Lorsque la notoriété du réseau est très marquée, nous aurons des taux de transformation beaucoup plus élevés. Je donne souvnt l’exemple de Speed Burger, un réseau qui fait de la livraison de burgers à domicile pour lequel on arrive à avoir des taux de conversion de 20%. On est là sur un ciblage très intentionniste. Nous allons donc être en capacité de pouvoir transformer beaucoup plus fortement que sur des réseaux qui interviennent autour de l’habitat ou de la maison par exemple. Là, effectivement, les taux de transformation sont plus proches de 1 à 2%, se rapprochant de la moyenne du marché.
Comme c’est plutôt un marché de niche, peut-on avoir une idée de sa taille, de son potentiel, de ses perspectives ?
Nous l’estimons entre 3 500 et 4 000 enseignes en France. Ce sont des entités qui sont structurées en multi-points de vente. Cela dit, nous sommes en capacité également d’adresser d’autres typologies d’acteur, notamment les industriels qui ont des réseaux de distribution et qui ont vocation également à promouvoir leurs réseaux de distribution. Ça peut être par exemple un fabricant de cuisine qui n’a pas un réseau de distribution exclusif mais qui passe par des revendeurs indépendants. Il va pouvoir appuyer ces revendeurs sur la promotion de sa marque localement sur les zones de chalandise de chaque revendeur.
Pour en savoir plus sur les fonctionnalités de la plateforme, c’est ici !